Nouvelle video choc dans un abattoir: comment faire autrement ?

Après la succession de scandales dans les abattoirs révélés par l’association L214, je réagissais via l’AFP aux déclarations du ministre de l’Agriculture d’établir un représentant de la protection animale dans chaque entreprise.

Cette proposition est un aveu de faiblesse et le constat de la non-gestion de l’Etat de son obligation de veiller au bien-être animal. Les manquements constatés signifient que les inspecteurs ferment les yeux face aux agissements des employés. D’autant que les abattoirs, souvent implantés en zones rurales, jouent le chantage à l’emploi dont ils sont souvent les principaux pourvoyeurs.

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En tant que lanceur d’alerte, j’ai dénoncé les mauvais traitements des animaux et le mépris de la santé du consommateur, bien avant la médiatisation des scandales des abattoirs mis en lumière par l’association L214. Mon livre Omerta sur la viande est encore brûlant d’actualité.

Les politiques ne veulent pas réformer. Les industriels de l’agro-alimentaire ne veulent rien changer. La justice est anesthésiée, inefficace. L’Etat ne protège pas les consommateurs, ses citoyens, et ne fait pas appliquer ses lois de protection des animaux.

La bonne nouvelle c’est que nous, nous pouvons changer !

Nous pouvons changer et transformer la société en changeant ce que nous achetons. Les alternatives existent sur les marchés, à la ferme, sur Internet… pour rapprocher les producteurs exemplaires et les consommateurs demandeurs de changements.

Les éleveurs en vente directe, que j’ai regroupé autour du Boeuf d’Herbe prouvent qu’il est possible de faire autrement, et de produire des aliments bons et sains, loins des usines a viande et de leurs dérives.

Soyons acteurs du changement !

Logo Le Boeuf d'herbeAu Bœuf d’Herbe, les producteurs et moi-même sommes particulièrement sensibles au bien-être de nos animaux et pour nous, éviter toute souffrance est un devoir élémentaire. Nous les choyons dès la naissance et respectons leur vie au pâturage, leur alimentation et leurs comportements naturels.

Pour l’abattage, nous faisons intervenir un abattoir qui ne travaille que pour les filières qualité et la vente directe. Il appartient à des bouchers locaux et indépendants, et il n’a pas de pression financière à faire toujours plus. C’était la condition pour que je le choisisse. Je peux y rentrer à chaque fois et je peux contrôler et veiller à ce qu’il n’y ait aucune souffrance. L’abattage a la ferme reste malheureusement encore illégal en France, alors qu’il est possible aux Etats-Unis et au Canada avec par exemple un camion abattoir mobile.